Page:Jika - La foi et la raison.djvu/83

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au pouvoir, il devient l’Éternel des armées, invisible et inabordable. Enfermé dans une caisse, arche du Seigneur, il ne tolère plus d’être interrogé ; mais, par la bouche du prêtre qui seul a droit de l’approcher, il donne des ordres précis et nets que tout homme doit exécuter sous peine de mort. Le peuple, devenu le troupeau du Seigneur, ne choisit plus son chef, mais le prêtre, au nom de Jéhovah, lui impose pour conducteur, non le plus habile et le plus vaillant des guerriers, mais le préféré de l’Éternel des armées. Aussi les défaites se multiplient, la misère augmente et le peuple, fatigué d’un régime qu’il accuse de ses maux, réclame l’établissement d’une monarchie.

Sous les premiers rois, une recrudescence d’éclat se manifeste dans l’histoire des Hébreux. De nouveau ils se font craindre et respecter de leurs voisins. Ils reconquièrent les pays perdus, ils étendent même leurs frontières. Mais, avec la royauté, les castes sont apparues, et non seulement le bénéfice de ces conquêtes revient aux seuls privilégiés, mais le peuple, obligé de supporter toutes les charges de l’État, est obéré d’impôts.