Page:Joseph Anglade - Grammaire élémentaire de l'ancien français.djvu/152

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

je chié(t), tu chiés, il chiét; n. cheons, v. cheez, il chiéent.

Ce verbe avait un parfait faible : je che-ï, tu che-ïs, il che-ït, etc.; d’où l’imparfait du subjonctif: q. je che-ïsse, q. tu che-ïsses, etc. Le parfait en -u était: je cheu[1], tu che-üs, il cheut; n. che-ümes, etc. Part. prés.: che-ant; cf. éché-ant. Part. passé : che-ü, chu. Futur : cherrai.

Radical en -E

Devoir

Ind. prés. : je doi, tu dois, il doit ; n. dev-ons, v. dev-ez, il doivent. Imparf.: deveie. Subj. prés.: que je doie, q. tu doies, qu’il doie; q. n. deviensdevons, q. v. deviezdevez, qu’il doient; la forme doive est moins ancienne et apparaît vers le xiiie siècle.

Parfait
plus tard
Je dui n. de-ümes (deumes, dûmes)
tu de-üs v. de-üstes (deustes, dûtes)
il dut il durent

Subjonctif imparfait : que je de-üsse, que tu de-üsses, etc.

Part. passé : de-ü, .

Verbes en -CEVOIR (recevoir, décevoir, concevoir, etc.)

Recevoir

Ind. prés.: je reçoi, tu reçois, il reçoit ;

  1. Les formes cheu (1ere p. sg), cheut (3e p. sg.) sont données par Chabaneau (Hist. de la conj. française, 2e éd., p. 125), qui ne connaît pas chui, chut. Nyrop indique chut pour la 1ere p. sg.