Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/126

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mous, imprégnés d'eau ; ils ne peuvent tarder à se pourrir totalement, et, tels qu'ils sont, il y a danger à en faire sa nourriture. »

Dans les montagnes les plus élevées de l'arrondissement de Grenoble et des Hautes-Alpes, les pommes de terre n'ont pas été atteintes ; c'est à peine si, sur quelques points, il y a eu perte de 1 ou 2 pour 100.

53. En Suède, en Hollande, en Belgique, en Prusse, la récolte des pommes de terre est presque entièrement perdue. On lit dans une lettre de Stockholm, du 19 octobre : «La maladie des pommes de terre qui règne maintenant par tout le Danemarck, vient de se manifester aux environs de la ville de Malmoé, dans la Gothie méridionale. »

« A la Haie et à Schévéningue, les recherches faites par ordre du Gouvernement hollandais, ont fourni la conviction que toutes les pommes de terre ont plus ou moins été attaquées par le fléau ; les pommes de terre tardives ont plus souffert que les printanières, et celles plantées dans des terres argileuses et sur des hauteurs, donnent l'espoir d'une assez bonne récolte. La trop grande humidité causée par les pluies a considérablement nui à ce fruit précieux ; il ne pourra être employé que la moitié des pommes de terre plantées dans les terres sablonneuses ; elles sont en outre généralement plus petites que les autres années.

Dans le Westland et aux environs de Leyde, les résultats sont plus affligeants encore quant aux