Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/153

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l'engrais avait été mis en plus grande quantité, les pommes de terre étaient plus gâtées ; et l'on a observé que l'engrais provenant des moutons a été plus nuisible que celui des autres animaux. 5° Les tubercules rouges communs du pays, ont plus souffert que les pommes de terre jaunes, et celles-ci plus que les printanières. 6° Celles qui ont été plantées tôt et arrachées tard, sont celles qui ont le mieux réussi. Quelques individus qui avaient cru devoir en opérer la récolte de bonne heure, ont vu avec regret que, malgré leur belle apparence, la putréfaction les a promptement détruites. 7° Celles qui ont été plantées tard, ont généralement péri. 8° Aucune différence n'a été remarquée entre les tubercules placés près de la surface du sol et ceux qui étaient à une plus grande profondeur[1]. 9° Au-dessous des tiges saines ou peu altérées, il y avait autant de pommes de terre gâtées qu'au-dessous de celles dont les tiges et les parties foliacées se trouvaient entièrement pourries. i0° La coupe précoce des tiges ne produit aucun résultat satisfaisant ni même appréciable. 11° Dans quelques champs, l'altération complète de toutes les tiges s'est opérée en moins de trois jours. i2° La substance alibile ordinaire a été réduite de moitié, par l'effet de la maladie, dans les plantes les moins offensées[2]. »



  1. Cette conclusion est en opposition avec ce qui a été remarqué ailleurs par la majorité des observateurs.
  2. Courrier des Alpes, 29 janvier 1816.