Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/165

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

tementla mort, après l'avoir réduite en une sorte de putrilage fétide. Au commencement de sa note, M. Decerfz rapporte les expériences qu'il a faites sur l'inoculation de cette maladie. La transmission du mal s'est opérée rapidement sur les herbes de nature aqueuse, et elle a déterminé leur mort en quatre ou cinq jours ; elle a eu lieu aussi sur les herbes d'une nature sèche, mais elle ne les a pas détruites entièrement. Enfin la même inoculation n'a produit aucun effet sur les plantes ligneuses.

M. Payen a communiqué à l'Académie une troisième note sur l'altération des pommes de terre[1], dans laquelle il a développé ses idées et ses expériences relatives aux questions de savoir, si la maladie peut s'introduire dans les tubercules sans l'intervention de leurs tiges aériennes et de leurs racines, et si elle peut se transmettre des tubercules affectés aux tubercules sains. Nous reviendrons plus tard sur ce sujet.

68. M. Stas, professeur à l'Ecole polytechnique de Bruxelles, s'est constamment occupé de l'étude de la maladie des pommes de terre, dès le moment de son invasion en Belgique. Voici les principaux résultats auxquels ce savant est arrivé[2].

En prenant le mal à son origine, dit M. Stas, on observe d'abord sur la pomme de terre des taches

  1. Académie des Sciences de Paris, séance du 22 septembre.
  2. id. id.