Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/246

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terre bien lavées et ressuyées dans du sable très sec, couche par couche (de manière à ce que les pommes de terre ne se touchent pas), immédiatement recouvertes d'environ deux ou trois pouces du même sable, et les tenir dans un endroit le moins humide qu'on ait et où il ne gèle pas. »

La Gazette du Midi a publié un procédé analogue ; elle propose de conserver les tubercules affectés de gangrène, dans des couches formées d'un mélange de trois parties de sable bien sec et d'une partie de cendres, puis, lorsqu'on veut s'en servir comme aliment, on les lave avec de l'eau et un peu de sel ou de vinaigre, et on les fait bouillir dans de l'eau avec du sel.

Ce procédé est excellent et l'un des meilleurs de tous, ainsi qu'on le verra plus loin, mais il est rigoureusement nécessaire d'employer du sable très sec ; l'on obtient de meilleurs résultats encore, si l'on mélange au sable un dixième environ de poussière de charbon, de cendres, de gypse, de chaux éteinte ou de cendres de chaux. Dans tous les cas, on conçoit facilement que des procédés très simples et peu dispendieux peuvent seuls être mis en pratique dans la plupart des exploitations rurales ; à ce titre, le sable pur ou mêlé aux substances sus-énoncées, mérite à tous égards la préférence.

116 bis. L'action de la lumière paraît avoir eu une grande influence sur la continuation du mal chez les