Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/251

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d'une fraîcheur vraiment remarquable ; venaient ensuite, comme présentant des résultats moindres, et par ordre de leur valeur réciproque, les préparations à la cendre de chaux, à la tannée, au gypse, à la chaux, à la créozote, à la suie, au chlorure de chaux et au sel. Les pommes de terre saumurées étaient les moins bien conservées ; elles étaient humides, et moisissaient à la surface, bien qu'elles eussent été, comme toutes les autres qui avaient été mouillées, exposées pendant un jour ou deux au soleil après leur préparation, pour en opérer la dessication. L'observation m'a prouvé que les procédés qui obligent à mouiller la pomme de terre, valent moins que ceux où l'on n'emploie que des substances sèches ; et, parmi ces dernières, le sable réunit toutes les conditions désidérables, si on a soin de l'employer parfaitement sec, et de ne pas donner aux tas ainsi préparés une hauteur de plus de i o à i2 pouces. Pour 1 fr. on peut facilement conserver ainsi 30 quintaux de pommes de terre ; je regarde donc ce procédé comme étant, sans contredit, le plus simple, le plus prompt, le plus facile et le plus économique de tous. 120. Dans toute hypothèse, on s'est demandé si les divers corps employés à la conservation des pommes de terre, la chaux, le sel, le chlorure de chaux surtout, ne nuiraient point à la germination des tubercules. Cette question est parfaitement résolue. Dans toutes mes cases, j'ai pu trouver des pommes de terre chez qui le germe s'est plus ou moins développé ; toutefois,