Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/255

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3° Exposer, étendus, isolés, les tubercules à l'air, plutôt même isolés à la pluie, qu'amoncelés en tas et renfermés, parce que le contact, entre ces tubercules, accélère les progrès de la fermentation putride.

4° Une exposition au soleil, de quelques jours, produit les plus heureux résultats ; elle enlève au tubercule cet excès d'humidité qui est la source de sa maladie, ou du moins qui contribue beaucoup à la développer. Les pommes de terre seulement atteintes, mais non pourries, résistaient dès que leur superficie était sèche, ou qu'elles restaient séparées les unes des autres.

5° Lorsque les emplacements manqueront, il faudra tenir les tubercules en petits tas, dans des lieux secs, aérés, à l'abri de la lumière ; les visiter souvent et enlever à mesure ceux que la maladie envahit.

6° Toutes les observations s'accordent à prouver que l'extraction prompte de la fécule est le meilleur moyen de tirer parti des pommes de terre malades, et d'éviter les déperditions spontanées. Mais comme, dans beaucoup de localités, on ne peut pas livrer immédiatement à la râpe tous les tubercules atteints, ou même douteux, il s'agit d'en conserver une partie pour l'alimentation.

7° En plaçant par lits alternatifs les tubercules isolés et du sable bien sec, remplissant les intervalles et for-