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ainsi que les moyens à employer pour conserver et utiliser la récolte, sans que la santé des hommes ou des animaux en soit atteinte. Il nous reste enfin, comme complément de la Monographie que je me suis proposé de faire connaître, à décrire les divers procédés à l’aide desquels on peut se procurer, d’une manière aussi simple que possible, les principaux produits que les arts et l’industrie peuvent retirer de ce précieux tubercule.

Tout ce qui va être dit dans cette troisième Partie s’applique aux pommes de terre avariées comme aux pommes de terre saines ; toutefois, je donnerai avec soin les explications qui seraient exceptionnellement exigibles dans le premier cas, et je ferai en outre connaître la différence qui pourrait résulter de l’emploi, pour un même produit, des tubercules sains et des tubercules malades.

De tous les principes qui composent la pomme de terre, le plus intéressant est sans doute la fécule ou l’amidon[1] qu’elle renferme. C’est donc à l’extraction de ce principe que nous allons consacrer le premier Chapitre de cette dernière Partie de l’ouvrage; je

  1. Sous le point de vue industriel, l’amidon et la fécule sont deux choses bien distinctes ; mais, sous le rapport chimique, ces deux dénominations sont synonymes. On nomme plus particulièrement amidon la fécule que l’on retire des céréales, et fécule l’espèce de farine contenue dans un grand nombre de racines, principalement dans la pomme de terre.