Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/27

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ronds, et les yeux logés dans des cavités profondes, sans qu'il y ait cependant de protubérances à la surface. Cultivée dans des lieux abrités, elle peut, sous le climat de Paris, fournir déjà à la fin de mai, des tubercules mangeables, quoique non complètement mûrs. — II y a aussi une truffe d'août qui est jaune, et que l'on cultive surtout en Savoie (16).

B. La schaw ou chave, jaune ronde. Excellente, plus productive que la précédente, et plus hâtive d'environ quinze jours.

C. La grosse grise, nommée paubée en Lorraine. — Hâtive et très productive, excellente en août et septembre ; elle prend une saveur fade en hiver, pour redevenir sucrée en mars et avril.

D. La grosse blanche ou patraque blanche (pomme de terre à vaches, rustique). — Tubercule blanchâtre, maculé de rose, très gros et bosselé. Elle est farineuse et se réduit en pulpe par la cuisson. Très productive ; généralement cultivée pour les bestiaux.

E. La brugeoise ou de Bruges, nommée aussi divergente à cause de la disposition de ses tiges. Dans les plantations de la Société d'Agriculture de Paris, c'est l'espèce qui s'est constamment montrée la plus productive.

F. La patraque jaune. — Très amilacée et très productive ; employée pour les fabriques de fécule. Tubercules gros, irréguliers, yeux enfoncés dans des cavités profondes.