Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/46

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assainissement ou saignées transversales, profondes et soigneusement curées, seront pratiquées dans le sens des pentes, de manière à offrir un écoulement facile à l'eau de chaque dérayure ; enfin des fossés ouverts ou même couverts devront être pratiqués, soit autour, soit au milieu des champs, partout où leur présence sera reconnue nécessaire. En un mot, le terrain destiné à la plantation des pommes de terre devra être assaini avec autant de soin que s'il portait la plus belle récolte de seigle, de froment ou de colza. Dans les terres très compactes et dans un climat humide, on se trouvera parfaitement de faire creuser les dérayures et les raies d'écoulement à la bêche, en rejetant la terre qui provient de cette opération sur le milieu des planches.

Dans ces mêmes terres fortes, on devra donner un troisième labour très énergique, avant la fin de l'hiver ou au commencement du printemps, en ayant soin d'employer encore, avant de le pratiquer sur les terres non fumées au labour précédent, tout le fumier dont on pourra disposer. La forme à donner aux planches, la profondeur et le défoncement des dérayures, les saignées d'écoulement, etc., devront être pratiqués avec plus de soin encore pour 'ce labour que pour le précédent. Dans les terres très perméables et légères, ce troisième labour sera rarement indispensable ; mais jamais il ne saurait être