Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/56

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James Goodiffe, agriculteur à Granard (Irlande), cultive la pomme de terre depuis vingt ans, en hiver et en été, toujours avec succès. Il plante en septembre et même à Noël ; il récolte depuis février jusqu’en mai, et il plante aussi en avril, pour récolter en été des variétés successivement plus précoces et plus tardives. En un mot, ajoute M. Morren, c’est une récolte continue. Dans les comtés de Sussex, Worcestershire, Somersetshire, il est d’usage de planter en automne, et l’on se loue partout de cette culture.

M. Trotter, des environs de Stockton, conseille de planter les tubercules en octobre ou novembre, et d’employer de préférence les variétés printannières qui sont bien saines. On fait choix pour cela d’un terrain convenablement préparé ; des sillons ou des trous de 35 centimètres de profondeur sont creusés[1]. On y place les tubercules à la distance ordinaire ; ils sont recouverts de la terre déplacée, et ensuite de fumier en couverture. Les tubercules ne sont point atteints par la gelée ; ils poussent de très bonne heure, et les pommes de terre sont beaucoup plus précoces que par la plantation du printemps. Si ce mode de culture réussit, comme tout porte à le croire, dit un savant

  1. La profondeur de 35 centimètres conseillée par M. Trotter, paraît exagérée, au moins relativement à ce qui se pratique en Savoie et ailleurs.