Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/72

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ils ont huit à dix pouces de hauteur ; il les écarte le plus possible ; il les range et dispose avec la main, les couche entièrement sur le sol, et les recouvre d'autant de terre qu'il peut en amasser autour de la plante ; de manière que tous ces monceaux présentent l'aspect de grandes taupinières. Chaque jet, ainsi disposé, pousse des tubercules à tous les nœuds de la tige, et triple le produit. Ce travail, qu'il faut répéter dans les sols très fertiles, a principalement pour but de rompre le canal direct de la sève qui se porte avec trop d'impétuosité à la tige aux dépens du tubercule. Ce sont de véritables branches gourmandes qu'on met à fruit en les courbant, et par une sorte de torsion. »

Chapitre sixième

Produit et valeur réelle de la 'Pomme 'de 'terre.

Article 1er.. — Produit de la 'Pomme 'de 'terre.'

30. En sauvant, en 1798, 1816 et 1817, la France des horreurs de la disette, la pomme de terre a pris le rang qu'elle occupe à jamais parmi les aliments