Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/75

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de terre, produit, terme moyen, 20 à 25 mille kil. de ces tubercules, qui contiennent en substance alimentaire 6 à 8 mille kil. (8 à 10 fois plus que la même surface cultivée en blé), et en fécule sèche, 5 à 6 mille kil., desquels on pourrait tirer 2,500 à 3,000 litres d'alcool à 22°, ou 2,000 à 2,400 en déduisant les pertes ordinaires de fabrication ; cette quantité est égale au maximum du produit en eau-de-vie que l'on pourrait obtenir en distillant tout le cru d'un hectare de terre dans l'un des meilleurs départements de France.

MM. Chavasse et Vachon, de cette ville, ont converti cette année 7 à 800 quintaux de pommes de terre altérées en eau-de-vie ; ils ont obtenu, en moyenne, deux litres et demi d'alcool à 34° par cent livres de tubercules. Les pommes de terre offrent de plus l'avantage de laisser un marc très utilement employé à la nourriture des bestiaux.

Schwerts, qui a recueilli beaucoup de documents sur les produits de la pomme de terre, dit que le plus haut qui soit venu à sa connaissance, s'élevait à 477 hectolitres par hectare, et que le plus petit ne descendait pas au-dessous de 96. Le produit le plus considérable obtenu par Thaer était de 264 hectolitres ; le produit moyen, de 174. On cite des récoltes de 550 et même de plus de 600 hectolitres par hectare, mais ces cas sont tout-à-fait exceptionnels. Quant au poids, on suppose communément qu'un