Page:Joseph Bonjean - Monographie de la pomme de terre, 1846.djvu/93

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catégories principales : ce sont, la rouille, la frisolée et la gangrène sèche. La connaissance de ces sortes d'altérations permettra de mieux juger comparativement la maladie qui a sévi cette dernière année avec tant de rigueur sur ce précieux tubercule, et dont nous nous occuperons spécialement dans la deuxième partie de ce travail.

Article 1er .— Rouille.

36. Dans la rouille, les feuilles se couvrent de taches roussâtres qui sont d'abord imperceptibles, mais qui finissent par couvrir toutes les parties foliacées. La transpiration qui a lieu par les feuilles est arrêtée, les tiges deviennent maigres et souffrantes, se consument et se dessèchent. Les tubercules présentent à l'intérieur des rognons noirs ressemblant à des ulcères, mais qui sont plus durs et plus fibreux que le reste du parenchyme. Quelquefois cette maladie est de peu de durée, et disparaît après une pluie douce. Mais, si l'affection gagne du terrain, il n'y a pas d'autre moyen d'en arrêter la marche, que de couper toutes les tiges avant l'apparition des organes floraux. Une pousse plus vigoureuse s'ensuit bientôt ; et plusieurs récoltes traitées de cette manière n'ont