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des tubercules.

vellement introduite dans un pays ne prouverait encore rien pour une première année, car il est évident que cette nouvelle venue, nécessairement bien recommandée, serait toujours la mieux soignée, et que, sous des circonstances atmosphériques aussi désavantageuses que celles de cette année, cet excès de soin pourrait lui être défavorable, sans néanmoins qu'on en puisse rien préjuger soit pour la délicatesse, soit pour la rusticité de cette race.

Il sera bon néanmoins de choisir pour la semence de 1846 des tubercules provenant des terrains sablonneux, chez lesquels la maturation se sera trouvée naturellement plus complète. Les différentes commissions agricoles appelées à se prononcer sur le bon emploi des tubercules sains comme semence en 1846 ont été d'avis que les tubercules récoltés cette année et conservés sans altération pourraient servir à la reproduction.

D'après tout ce qui précède, il me paraît utile de recommander aux cultivateurs des départements du nord la culture des variétés hâtives. Partout cette année le fléau les a pour ainsi dire épargnées complètement, et si, comme tout le fait présumer, on doit attribuer la plus grande partie du dégât aux influences météoriques qui se manifestent pendant l'été; il serait prudent de prévenir ces fâcheux effet en hâtant l’époque de maturité.