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développés à la surface ou dans l'intérieur.

ments stériles, c’est-à-dire de mycélium. Mais, dans cet état, ils ne possèdent aucun caractère spécifique ; ils peuvent appartenir à d’autres champignons, et notamment au fusarium de Martius que l’on rencontre le plus communément et qui végète bien plus facilement sur les pommes de terre dont la décomposition continue à l’air libre. Or, si des pommes de terre plus ou moins affectées ne présentent en effet aucune trace de mycelium au moment où on les arrache, on ne doit pas attacher une grande importance à celui qu’on y rencontre quand elles sont arrachées depuis quelques jours et exposées à l’air libre ou entassées ; et si enfin ces filaments appartenaient au botrytis, comment se fait-il que ce champignon ne continue pas à se développer et qu’il soit remplacé, à la surface des pommes de terre, par d’autres espèces de genres différents ? Il est évident que dans ce végétal, comme dans une foule d’autres, les moisissures et les insectes se sont manifestés par le fait même de la décomposition qu’éprouvent les tubercules.

Personne n’a vu un botrytis envahir toute la plante sur laquelle il se montre. Son action, si toutefois il en exerce une, est circonscrite.

Toutes les expériences entreprises pour démontrer l’action des mucédinées peuvent sembler bien concluantes à des personnes étrangères à la botanique ; elles sont ingénieuses et peuvent