Page:Joseph Reinach - Histoire de l’Affaire Dreyfus, Eugène Fasquelle, 1903, Tome 2.djvu/705

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

APPENDICE

I

henry et les cornets

La consigne de Picquart au sujet des cornets fut toujours enfreinte par Henry. Nous avons son aveu et celui de Lauth, dix fois répétés.

À l’enquête Pellieux, le 28 novembre 1897, Henry dépose : « C’est toujours moi qui reçois ce genre de papiers, j’en fais un triage. » Et Lauth : « Henry continuait à faire, le soir de ta première livraison, le premier triage ; il remettait le lendemain tout le paquet au chef de service. »

Mêmes dépositions d’Henry, le 10 décembre, à l’instruction Ravary.

En février, au procès Zola, les explications de Lauth deviennent confuses, car Picquart vient d’exposer la consigne qu’il avait donnée. Mais l’aveu transparaît quand même, puis éclate.

Lauth confirme la déposition de Picquart :

Néanmoins, toujours, dit-il, avant de les donner au chef de service, Henry, faisait son premier triage et retenait une certaine partie des pièces qu’il remettait lui-même au chef de service, quelquefois un ou deux jours après avoir donné le restant qui devait m’être transmis (I, 341).