gouvernement allemand s’acharnait à l’avoir, réclamait son extradition[1]. Monod, des journalistes italiens et niçois[2] lui ayant attribué un rôle dans l’organisation du faux témoignage de Cernuski, il protesta, ainsi que Mathilde, qu’ils avaient connu l’affaire par Przyborowski, mais qu’ils n’y avaient point pris part ; « ils n’étaient point tombés assez bas pour s’associer à une opération aussi infâme[3] ». Baudouin, dans son réquisitoire, mit en doute le récit de Wessel, observa pourtant que plusieurs de ses renseignements avaient été trouvés exacts ; dès lors, nécessité d’ouvrir une enquête où Mareschal se lavera de l’« abominable » soupçon d’avoir fait dicter à Cernuski, par Przyborowski, son faux témoignage[4]. Mareschal, dès qu’il connut le réquisitoire, demanda à être entendu[5] ; « il n’a jamais vu ni connu Cernuski » ; Wessel a signé autrefois une déclaration qui infirme, détruit ses mensonges d’aujourd’hui[6]. C’était la note où Wessel avait raconté, mais sous la pression de Mareschal, que Tomps s’occupait à obtenir de Przyborowski des déclarations contre Cernuski[7].
Il y avait peu de chances de saisir la vérité dans ces bas fonds de l’espionnage, grouillant de prostituées
- ↑ 14 avril 1903. — Il fut finalement extradé, après de longs pourparlers et condamné par le tribunal de Thorn à un an de prison pour faux (29 mai 1903). L’extradition pour espionnage aurait été refusée par le gouvernement italien.
- ↑ Tribuna du 14 avril 1903, Messagero, Giornale d’Italia, Petit bleu du 15, etc.
- ↑ Lettres de Wessel, du 24 avril 1903, aux avocats Raimondo et Caveri ; de Mathilde à Gabriel Monod.
- ↑ Réquisitoire, 194 et 195.
- ↑ Lettre au Procureur général de Toul, 7 mars 1904.
- ↑ « Il est question d’une chose diamétralement opposée à celle qu’on me reproche. »
- ↑ Voir p. 96.