APPENDICE
I
Lettre à Ferlet de Bourbonne
Dans la lettre que vous avez adressée, il y a quelques jours, à M. Jaurès, vous reproduisez en ces termes le récit qui vous a été fait, dans les premiers mois de 1895, par le colonel Stoffel :
« Un document d’un grave intérêt, émanant de l’Empereur Guillaume II, avait été cambriolé à l’ambassade d’Allemagne. M. de Munster était allé le réclamer directement à M. Casimir-Perier, sur l’ordre exprès de Guillaume II. Vingt-quatre heures après, la pièce était remise par M. Casimir-Perier à l’ambassadeur, qui demanda que cette pièce fût, par un serment réciproque, considérée comme n’ayant jamais existé. Même M. de Munster, en venant recevoir le document à l’Élysée, s’était muni d’une Bible sur laquelle le serment fut prêté. »
En vous faisant ce récit, le colonel Stoffel ajouta qu’il