Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/155

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Les nombreuses victimes qui, comme moi, gémissaient dans les prisons de Château-d’If, se réjouirent d’avance de l’arrivée de cet homme puissant, dans l’espoir qu’il pourrait adoucir leur sort, et écouter leurs réclamations ; mais ils furent cruellement déçus dans leur attente, lorsqu’ils se virent traités plus durement qu’auparavant. Le baron fit resserrer leurs fers, et augmenta les rigueurs de leur captivité. L’excès de leurs maux les rendit injustes, et même criminels ; la plupart d’entr’eux se révoltèrent, et formèrent l’audacieux projet de briser leurs chaînes. Quelques-uns d’entr’eux allèrent même jusqu’à former l’affreux complot d’assassi-