Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, II.djvu/18

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adressés par moi-même, et qu’ils étaient l’expression de mon cœur. Elle me voyait chaque jour avec une nouvelle complaisance. Chaque jour le désir de devenir infidèle la tourmentait avec force ; il ne lui manquait plus pour cela que l’occasion, elle se présenta bientôt. L’homme est si faible lorsqu’il a pour adversaire une jolie femme, que fort souvent avec les plus belles résolutions possibles, il devient ingrat, criminel, et même quelquefois il s’attire, par sa faute, les malheurs dont il accuse l’injustice du sort, et ce fut à mes dépens que je fis l’épreuve de cette sentimentale vérité.