Page:Joseph Rosny - Firmin ou le Jouet de la fortune, 1798, I.djvu/50

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dence, moi, de mon côté, je vais travailler à reculer le funeste mariage qui m’est préparé ».

Tel fut, à-peu-près, le discours que me tint l’aimable Sophie : l’amour avait embelli ses joues d’un coloris charmant ; ses yeux brillaient du feu le plus vif, et dans cet état elle me parut deux fois plus belle ; je m’emparai avec transport d’une de ses mains, sur laquelle j’osai poser mes lèvres brûlantes. Un genou en terre, et les yeux humides de larmes, je fis à ma maîtresse, dans cette position, le serment de l’adorer toute ma vie, et de mourir son esclave.