Page:Joubert - Pensées 1850 t1.djvu/227

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Ce surcroît de vie que nous appelons la vieillesse, aurait toujours beaucoup de prix, quand même il ne nous serait donné que pour nous repentir et devenir meilleurs, sinon plus habiles.

La vieillesse est le temps où la chrysalide entre dans l’assoupissement.

L’âge a ses glaçons ; ils se sentent sur les genoux, sur les coudes, sur tous nos nœuds ; ils vont au cœur, mais ils n’y arrivent qu’à la fin.

La vieillesse n’ôte à l’homme d’esprit que des qualités inutiles à la sagesse.

Il semble que, pour certaines productions de l’esprit, l’hiver du corps soit l’automne de l’âme.

Tant qu’il conserve sa raison, il reste à