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Président du Conseil des Ministres, chef du pouvoir exécutif, et aux Citoyens membres du Conseil ». On faisait valoir que sur les 37.500 francs de l’annuité promise, l’État n’avait payé que 3.750 francs ; que la Ville avait déjà dépensé, tant en travaux effectués qu’en achat de matériaux rendus à pied d’œuvre 206.299 francs ; que plus de deux cents malheureux ouvriers allaient se trouver sans travail, dans la mauvaise saison qui approche ; qu’enfin le paiement des annuités dues serait « une garantie de plus de la continuation de la tranquillité publique que nous avons été heureux de maintenir dans notre ville jusqu’à ce jour ». Il fut ensuite décidé que l’on demanderait au Conseil général d’adhérer à la pétition. Le Préfet, on ne voit pas clairement pourquoi, fit tous ses efforts pour empêcher le Conseil d’appuyer cette réclamation ; il employa toutes sortes de moyens dilatoires. Finalement une pétition spéciale fut annexée à celle du Conseil municipal.

Les choses s’arrangèrent cependant ; l’État ne versa rien pour 1848, mais la Chambre vota une loi qui rétablissait l’annuité de 37.500 francs, de 1849 à 1856, au total : 296.250 francs, qui, avec les 3.750 francs payés, reconstituaient les 300.000 primitivement promis. Cette loi de finance est du 20 février 1849 ; elle est promulguée par Armand Marrast, Président de l’Assemblée nationale, M. de Falloux étant Ministre de l’Instruction publique, le quatrième depuis le 24 février (Hippolyte Carnot, Vaulabelle, Freslon).

La Ville, une fois encore, dut modifier son tableau d’amortissement. La construction marcha dès lors régulièrement. La cérémonie de la pose de la première pierre, ajournée en 1847, eut enfin lieu, le bâtiment étant d’ailleurs assez avancé, le 4 mai 1849, sous la présidence du Préfet, M. Caffarelli,