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pénétra dans le nouveau Palais qu’en 1855, à l’occasion d’une Exposition régionale de machines agricoles, manufactures, arts industriels, etc. Pour cette solennité, les statues furent, pour la première fois, exposées dans la grande salle du rez-de-chaussée sur la rue Touiller, et les tableaux dans la salle du premier étage. Ces toiles avaient été, pendant fort longtemps, roulées et dispersées dans divers locaux ; beaucoup étaient en fort mauvais état et durent être réparées ; ce travail, qui dura plusieurs années, fut effectué dans une grande salle du premier étage du pavillon Sud-Est, faisant suite au Musée. C'est ce qui empêcha de livrer immédiatement ce local aux services de l’Histoire naturelle.

A la fin de cette Exposition, les pièces de la Faculté des Sciences furent en état d’être habitées : la Physique s’y installa de suite ; la Chimie, un an après.

On peut dire que la Faculté des Sciences ne gagnait absolument rien à quitter le Présidial : sauf le service de la Physique qui se trouva un peu plus au large, les autres étaient aussi à l’étroit qu’auparavant. Les laboratoires n’existaient pour ainsi dire pas. Aussi n’est-il point étonnant que l’illustre chimiste Dumas, qui vint à Rennes en 1854, ait laissé voir son mécontentement, et demandé, avant même que le Palais fût fini, la construction d’un pavillon supplémentaire sur l’emplacement qui forme aujourd’hui un square au coin de l’avenue de la Gare, et qui n’était alors qu’un terrain vague en contre-bas du quai. Cette demande n’eut d’ailleurs pas de suite.

Nous allons voir maintenant comment les divers services de la Faculté se trouvèrent organisés au moment où elle prit possession de la part qui lui revenait dans le Palais Universitaire.