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LES DÉCORÉS

cieuses tentatives de gravures en couleurs, si verveuses, si larges, si amusantes dans leur simplification chromatique, si curieuses par leur indépendance à côté des estampes japonaises, dont l’auteur a su adroitement s’éloigner ? Délaissant parfois le burin pour la brosse, il s’est attaqué à la peinture, et ses paysages, traités d’une pâte solide et lumineuse, le placent parmi les plus sincères évocateurs de la nature. Attiré, depuis quelque temps, par la décoration, il a demandé au cuir des impressions nouvelles ; avec un couteau, un fer chaud, un pinceau, un outil quelconque improvisé au hasard du caprice, il a enluminé et paré cette belle matière souple et mate dont il a fastueusement décoré des panneaux d’appartement et des reliures.

Aujourd’hui, le rêve de Lepère se résumerait à composer un livre de toutes pièces. Avec la presse à bras installée dans le sous-sol de sa maisonnette perdue au fin fond de Vaugirard, il l’imprimerait lui-même, en em-