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ANNÉE 1887


été depuis sa dernière confession ! A propos de confession, ça me fait penser que je n’ai pas fait ma pénitence, aussi, tout à l’heure, vais-je la faire.

Hier, je suis allée au lycée de filles avec Tante et Fernande. C’est très bien organisé, mais la cuisinem’en fait horreur ! Je ne sais pas comment Tante a eu le courage d’en goûter ! J’ai beaucoup admiré l’ameublement de la directrice. Maintenant, j’ai fait assez de mon journal. Comme je veux assez m’avancer pour après-demain, entre autres, faire une lettre aux tantes, je quitte.

Vendredi 4 mars.

Je viens de finir ma lettre aux tantes ; j’ai bien peur qu’elle ne soit terminée en queue de rat ; mais en?n j’ai signé, et je ne puis pas la continuer.

Ce soir, qu’est-ce que je vais faire ? Je crois que je ferais bien de commencer mon histoire. Alors, il faut que je quitte. Puis, du reste, j’ai peur de me faire mal au poignet.

Mercredi 6 mars.

C’est épouvantable ! Mon quinquina diminue, ça, il n’y a pas de doute. Ce matin, j’ai fait une marque avec Fernande sur le papier, j’ai lavé mon verre. Ce soir, nous venons de nous apercevoir qu’il a sensiblement diminué, c’est intolérable !

Vendredi 18 mars.

Décidément, mon journal ne marche plus depuis quelque temps, il faut à présent qu’il soit d’une régularité à toute épreuve.

Hier jeudi, il a fait horriblement froid, aussi ne sommes-nous pas sorties ; j’en ai pro?té pour bien m’amuser ; d’abord, j’ai lu