teur apparente de ses mouvements. En effet, sa révolution sidérale autour du soleil est de vingt-neuf ans et demi, chiffre qui est à peu près celui du Midraš. (Gen. Midraš, 10-106.)
Il y a une étoile qui accomplit sa révolution en trente ans, qui est Saturne. Nous reviendrons plus loin sur une autre étymologie possible, ayant trait au Sabbat.
Le Talmud rapporte sur l’influence astrologique de Saturne deux opinions contradictoires. On explique généralement les mots מחשביה בטלין par « desseins avortés », soit donc les desseins conçus par cet homme, soit les desseins conçus contre lui. Si cette explication est la bonne, nous ne voyons pas bien sur quelle notion chaldéenne elle se fonde ; tout au plus trouvons-nous quelque chose qui se rapporte à la seconde partie.
Le nom de Saturne est, chez les Chaldéens : « Kaimanu ». L’idéogramme « šakuš » est appliqué ainsi ii, R. 32, 26 e f ; iv, R. 16, 3-4 h ; « Kaimanu » (de Kanu) signifie « le fixe, le constant, le fidèle ». Saturne, en effet, pour la raison déjà donnée et pour la constance relative de son éclat, apparaissait aux Chaldéens comme l’astre fidèle par excellence. Sur le passage de ce nom à d’autres peuples, voir Oppert, Journal asiatique, 1871, t. XVIII, p. 445).
De cette conception provient aussi le nom de