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LE CHADDANTA-JÂTAKA.

nouveau : Chaṅ-phrû) — enfin le 267 où il est qualifié Vâraṇa « éléphant » (le birman dit ici : Chaṅ-maṅ[1] « roi d’éléphants »).

À ces cinq Jâtakas du Sud il en faut ajouter un sixième qui appartient à la littérature du Nord, le Hastî-Jâtaka, 31e texte du Jâtaka-mâlâ sanscrit. Ces six textes ne sont pas les seuls qui nous montrent le Bodhisattva sous forme d’éléphant ; mais ils sont les seuls qui prêtent à un rapprochement avec le Jâtaka 514. Je vais donner une brève analyse du Jâtaka sanscrit et des textes 72, 122, 267, 655 du Jâtaka pâli, mais sans me conformer à l’ordre suivi par ce recueil, lequel est fondé sur la longueur relative des « textes ». Je range mes analyses d’après le rapport qu’elles ont avec le Jâtaka 514, commençant par les récits qui s’en rapprochent le moins, finissant par ceux qui s’en rapprochent le plus.

1. — Le Hastî-Jâtaka sanscrit (31).

Je ne me ferais aucun scrupule de mêler un texte sanscrit à des textes pâlis, si l’utilité de ce mélange était clairement indiquée. Mais, comme ce n’est pas le cas actuellement, je profite de la séparation qui existe naturellement, malgré tant d’analogies, entre les textes du Nord et ceux du Sud, pour mettre à part et en avant le 31e texte du Jâtaka-mâlâ sanscrit.

Un éléphant blanc, semblable à une montagne

  1. ဆင် မင်း.