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ANNÉE 1912

Dans la Triomphatrice, je voyais l’amour entre égaux, mais entre égaux absolus, jusqu’aux sanctions sociales, c’est à dire entre rivaux. Dans le Madhi enfin, l’héroïsme pur et simple, la grandeur exceptionnelle d’un homme et ses rapports, non avec son milieu, mais avec l’amour.

À propos de mes pièces, il faut que j’écrive ici dans quel ordre elles se sont succédé, car je pourrais bien l’oublier, ne les ayant jamais datées, et bien que j’aie rarement trouvé nécessaire d’en parler ici, elles sont aussi des jalons de mon existence :

Les Affranchis.

Les Lutteurs. — d’après un roman écrit avant les Affranchis.

La Maison sur le Roc.

Le Redoutable. — quand la préoccupation du public s’est fait jour.

Le Bonheur des autres.

Le Madhi.

Vous m’êtes témoin. Seigneur, que je n’ai pas choisi cette carrière, que je n’en ai jamais eu le gobisme, qu’elle me paraît toujours un peu ridicule et que j’ai eu huit jours d’abattement après les lettres de Moll, ce qui ne m’est jamais, jamais arrivé en lisant l’histoire de mes confrères, et les lettres de Carlyle à Jane, par exemple, auprès de cette correspondance, me paraissent bien naïvement, bien… niai-