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JOURNAL DE MARIE LENÉRU

preuves, pas plus que les meilleures têtes de nos contemporains. Ils n’en sont pas là ! Et moi qui ne veux plus juger les hommes que du point de vue de la paix, à peu près comme Pascal les jugeait du point de vue de Dieu, je sens toutes les saintes colères et toutes les verges du Jansénisme me passer dans la main.


Le Trez-Hir, 13 août

À Marie G… — Ô stupidité monstrueuse, qui ne dure, qui ne s’est maintenue dans nos époques modernes, qu’à la force des poignets des stupides. Chose inutile et folle, dont à force de lui répéter qu’elle ne peut pas s’en passer, l’humanité est arrivée à le croire. Avez-vous la patience de lire les journaux quand ils parlent des « buts de guerre » ? !!!

À tante Gabrielle. — La lecture de… est harassante ; ce n’est pas qu’ils aient tort. Il est évident qu’à la paix il faudra prendre tout ce qui pourra nous rendre plus forts dans la prochaine guerre, quitte à ce que cette prochaine guerre nous l’enlève. Mais appeler cela des garanties de paix ! Il y a une vérité de La Palice qui serait bonne à vulgariser, c’est que la paix ne nous sera donnée que par le pacifisme.

Dans un article sur Yuen-Chekaï :

Dans les dernières années de la dynastie, les hommes d’affaires, les financiers, les grandes maisons