Page:Journal de l’agriculture, du commerce et des finances - septembre 1765 - T2 - Part 1.djvu/60

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

prévention, on verra que ces cauſes produiſent infiniment plus de bien que de mal. Mais dans ce calcul, il faut bien ſe garder d’attribuer aux loix phyſiques les maux qui ſont la juſte & inévitable punition de la violation des loix phyſiques, inſtituées pour opérer le bien. Si un Gouvernement s’écartoit des loix naturelles qui aſſurent les ſuccès de l’Agriculture, oſeroit on s’en prendre à l’Agriculture elle-même de ce que l’on manqueroit de pain, & de ce que l’on verroit en même tems diminuer le nombre des hommes, & augmenter celui des malheureux ?

Les tranſgreſſions des loix naturelles ſont les cauſes les plus étendues & les plus ordinaires des maux phyſiques qui affligent les hommes : les riches même, qui ont plus de moyens pour les éviter, s’en attirent par leur ambition, par leurs autres paſſions, & par leurs plaiſirs mêmes, dont ils ne peuvent