Page:Journal de l’agriculture, du commerce et des finances - septembre 1765 - T2 - Part 1.djvu/72

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ves et d’une autorité tutélaire, étendent beaucoup leur droit naturel, au lieu de le reſtraindre.

§. V. Du droit naturel des hommes réunis en société sous une autorité souveraine.

Il y a des ſociétés qui ſont gouvernées, les unes par une autorité monarchique, les autres par une autorité ariſtocratique, d’autres par une autorité démocratique, etc. Mais ce ne ſont pas ces différentes formes d’autorités qui décident de l’eſſence du droit naturel des hommes réunis en ſociété, car les loix varient beaucoup ſous chacune de ces formes. Ce ſont les loix des Gouvernemens, qui limitent le droit naturel des ſujets : mais ces lois ſe réduiſent preſque toujours à des loix poſitives ou d’inſtitution humaine : or ces loix ne ſont pas le fondement du droit naturel ; & elles varient tellement, qu’il ne