Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/120

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ciers rentrent en France. Le pont du dessous regorge de Chinois, d’Annamites et de buffles ; deux ou trois petits chevaux y sont aussi. Tout cela pêle-mêle avec les bagages. Nous partons à 6 heures au lieu de 5, et à 7 heures nous nous mettons à table. J’ai pris place avec le docteur B… et un commissaire à trois galons.

Nous allons nous coucher à 10 heures ½ ; je dors jusqu’à 1 heure, et en me réveillant, il me semble que le bateau a stoppé. Je me lève et vais voir. J’aperçois une chaloupe en avant de notre bateau ; nous ne bougeons pas et un silence complet règne sur la Licorne. Peut-être sommes-nous échoués sur un banc de sable et va-t-il falloir attendre la marée suivante pour pouvoir remarcher. Comme je ne vois personne à qui parler, je vais me recoucher et me rendors, mais longtemps après.

C’était une chaloupe chinoise qui était échouée ; nous avons préféré attendre, avant de nous engager dans cette passe difficile, que l’eau monte un peu.


Mardi 5 avril.

Au matin nous marchons, mais cet arrêt nous a retardés et nous n’arriverons à Haïphong qu’à 11 heures du matin. Je peux prendre mes bagages de suite et arrive l’un des premiers à l’hôtel où grâce