Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/190

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

C’est comme un immense champ de foire. Toutes les boutiques sont éclairées de grosses lanternes japonaises, tous les pousse-pousses en ont aussi une, ce qui n’empêche pas le mien, qui se dépêche pour rattraper les autres, d’être presque coupé en deux par un collègue. Je saute à bas et vais pour dégager l’autre pousse-pousse qui s’est télescopé dans le mien. C’est un Chinois qui le monte, le coureur est par côté sur les genoux et geignant . Il a dû se faire très mal aux jambes car il se plaint et peut à peine se redresser. Heureusement mon pousse-pousse n’a que le garde-crotte de cassé, l’autre a les deux brancards brisés et est fort détérioré, je puis remonter et repartir ; mais mes compagnons sont déjà loin et je rentre seul à l’hôtel sans savoir à quelle heure ils partent demain à Tokio avec leur guide anglais, car je ne sais si je ne pourrai en avoir un parlant français.


Jeudi 5 mai.

Je descends à 8 heures et trouve un mot de M. B…, qui me dit qu’il part pour Tokio par l’express de 9 heures 20. Si je veux aller avec lui, il pense que les autres partent aussi à cette heure. Mais, en même temps, on m’apprend qu’un