Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/194

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fiers. Nous passons devant beaucoup de théâtres qui font leur parade et vont jouer.

Voici un théâtre d’équilibristes qui sont très forts ici. Sur le devant de la baraque, deux ou trois femmes et autant de petites filles en costumes voyants sont debout, chacune sur une grosse boule ronde et y paraissent aussi soudes que sur la terre ferme. Un peu plus loin, nous entrons au jardin botanique où se trouve une exposition de pivoines arbustes. Dieu les belles fleurs, énormes, de couleurs si variées. Je dis, « si ma grand’mère et ma mère étaient là, elles qui aiment tant les fleurs » « Il faudra les amener », me dit le guide, tout naturellement. Je ne crois pas que ce sera encore pour l’an prochain. Il y a aussi quelques animaux en cage, entre autres un très beau tigre qui se roule de plaisir pendant que son gardien lui envoie des seaux d’eau sur le corps, et un aigle superbe qui a un air si triste dans sa cage.

Nous remontons en pousse et passons devant le palais du Mikado, mais il est entouré de murs énormes avec fossés, comme nos anciennes villes fortifiées, et l’on ne voit rien.

Presque en face sont les bâtiments des ministères. Il y en a cinq à la file, tous très grands monuments à l’européenne, avec beau jardin devant chaque ; c’est