Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/236

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chutes et m’avance sur le côté canadien ; là aussi il y a un parc dans lequel j’entre. À chaque instant un petit kiosque rustique avec bancs se trouve au bord de la rive à pic, à 160 pieds de hauteur au-dessus de l’eau ; je m’assieds plusieurs fois et de là contemple tout l’ensemble des deux chutes. Le soleil donne en ce moment et produit de beaux arcs-en-ciel dans la masse d’eau, c’est féérique. Un petit vapeur s’avance jusqu’au milieu de la chute canadienne ; il faudra que je le prenne pour avoir cette dernière impression, mais ce sera pour tantôt ; il est près de une heure, il faut aller tiffiner.

Je rentre à hôtel qui est assez loin, je tire un peu la jambe, car je marche depuis le matin, je me mets à table. Ce sont des femmes qui servent à table et pour le tiffin elles ont toutes des toilettes élégantes en mousseline blanche, avec un tout petit tablier de dentelle, C’est joli et frais, on se croirait servi par des communiantes et jolies avec cela. Chacune a sa bicyclette pour rentrer chez elle le soir et venir à l’hôtel le matin où elles ne font que le service du restaurant. Le soir elles sont en noir, mais dans le jour le blanc fait un très bel effet.

Aussitôt après le tiffin, je reprends ma canne et repars. Je me repromène dans le parc où beaucoup d’endroits sont de petites fontaines avec un gobelet.