Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/237

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans toutes les îles, il y en a souvent, et naturellement j’en goûte plusieurs fois, car je commence à aimer l’eau pure. Dans tous ces parcs et aux abords des chutes, pas de gêneurs, marchands de liquides, solides ou curiosités. Rien, une fois là, vous pouvez vous promener tranquillement et à votre guise sans être ennuyé. J’arrive au pavillon de l’Inclinated Railway qui vous mène au bord de l’eau. Comme les deux bords sont à pic et ont 160 à 180 pieds de haut, on a creusé dans le roc un tunnel qui va en s’inclinant au bord de la rivière, un chemin de fer à ficelle vous mène en bas et vous remonte pour dix sous. Là est le petit bateau à vapeur Maid of the mist à bord duquel je monte avec plusieurs personnes ; on nous donne de grands vêtements caoutchoutés avec capuchon que nous revêtons tous et bientôt le petit vapeur part en se dirigeant vers les chutes. Nous allons presque sous la chute canadienne, nous sommes entourés de vapeur d’eau, tout bouillonne autour de nous, et le courant nous ramène en arrière, trois fois le vapeur se relance pour arriver le plus près possible, nous nous trouvons dans la buée au point de croire que nous allons être sous l’immense douche de la chutes qui va nous écraser, mais le vapeur à bout de force n’avance plus et finit par reculer en nous laissant tout le loisir