Page:Journal de voyage d'un Troyen en Extrême-Orient et autour du monde.djvu/50

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Mais il est temps de retourner à bord et d’aller nous installer sur le Melbourne. Ah ! ce n’est plus le confortable de la Ville de La Ciotat. Le Melbourne est un vieux bâtiment qui date de 1875 ; il n’a qu’un seul pont, très encombré, où les passagers de deuxième classe ont également accès. Une seule bonne note à l’actif de ce bâtiment : la cuisine y est tout à fait bonne. Mais c’est insuffisant.

Ma cabine est à bâbord, ce qui est préférable pour aller en Chine, car on y a moins de soleil. On me fait remarquer que tous les passagers qui ont l’habitude de ces voyages sont à bâbord ; la plupart retiennent longtemps à l’avance leurs places en spécifiant bien le côté qu’ils désirent. En revanche je ne suis pas seul : j’ai un camarade de cabine.


Mardi 15 février.

Le pont est envahi dès le matin par une foule de religieux et de religieuses : ce sont des missionnaires portugais qui, leur évêque en tête, se rendent à Macao, en face Hong-Kong : et des religieuses de même nationalité, robe marron, fichu et bonnet de soie noire en forme de cabriolet. Tous, hommes et femmes, passablement sales et crasseux. Beaucoup de passagers,