Page:Journal oeconomique - avril-juin 1752.djvu/249

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ſes bâtimens, n’ayant pas une connoiſſance ſolide de la nature, des propriétés & des différens âges des arbres?

Et comment après tout cela un Œconome peut-il retirer aucun profit des livres, ſi la Botanique ne lui a pas fait connoître auparavant les plantes dont il est parlé ? Comment peut-il chercher dans les pays étrangers des plantes propres à la teinture, ou des herbes qui puiſſent rendre le foin de ses prairies plus abondant, ſ’il n’en a jamais entendu parler ? Comment enfin pourra-t-il communiquer aux autres les expériences qu’il aura faites lui-même ſur l’utilité de telle et telle plante, si la Botanique ne lui a point appris à ſ’expliquer avec clarté sur de ſemblables ſujets ? Je ne crois point qu’après ces conſidérations quelqu’un puiſſe douter de la grande utilité que l’étude de la Botanique peut apporter à l’œconomie.

Le regne animal, loin d’être moins conſidérable que le végétal, eſt le plus parfait des trois que Dieu a créés. L’homme ſçait tirer parti des