Page:Juigne - Dictionnaire historique (1643) - A-HYR.djvu/162

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z£t AN AN- 16$-. forteresses & havres > qui rendent rifle quasi imprenable de tous costez. Le reuenu duRoy dela Grand’Bietagnetant pour i’ordináire que 1’extraordinaire, peut monter à deux millions trois cens mil elcus par an. Ce Royaume n’est beaucoup chargé d’imposts , qui sont toutesfois practiquez és autres Prouin- . ces ;. Mais outre les subsides qui font ordinaires , les Roys d’Angleterre de-- puis Ieúr séparation de l’Eglise Romaine, tirent*les décimes de tous les biens de l’Eglise, les prémices & anatésqui montenc à plus de huict centrai ! escus par an. Font payer vn tribut à ceux qui yculenr yiure Catholiquement & à la Romaine , fans toutesfois qu’il leur soit permis d’en faire-aucun exercice ; & pour ce tribut , les Catholiques en conuiennent à certain prix pour vne fois auee ceux qui ont cette assignation fur eux par don du Roy, Les Romains i’ont commandée par l’efpace de cinq cens ans, depuis C. Cefar , iusques à Theodosc le ieune, en âpres les Pictes SiEscossois s’en emparèrent, qui en furent chassez par les’Saxons Gcrmains,S : fut diuiíée long-temps eu quatre Royaumes, voire en sept, selon quelques-vns, iusques au Roy Egbert, qui l’an de salut 800. les rédigeaen vn, qu’il nomma Angleterre, & pour ce a esté estimé leur premier Roy. ( Aussi que l’Histoire des Roys precedens est fort conrufe,& pour la plus grande partie fabuleuse,au rapport de Polyd.Vìrg. l.. defin hìst.Angl. dr Guìll, de Nubrige hist. Angl. ) Charîemagne aussi k reduisit de ce temps ^ fous son obeyssanee. Guill.deNangiac, chap. 1. Hu. z. Ce Royaume fut rendu tiibutairedusainct Siège, pàrEdulphe ou Edelphe ou Adalaphe son Roy , en- uiron l’an de grâce «38. Ces Roys ont eu de grandes contentions & guerres auec ceux de France par l’efpace de prés de 200. ans. Ont possédé le pays .de Normandie, Anjou, Mayenne, Touraine, Aquitaine » Poi&ou ,& quelques autres cìrconuoisins , mais cette possession n’cft pas venue par la valeur & cpnqueste des Anglois fur lès François,mais par alliances & successions patrimoniales, spécialement depuis Henry fe.cpîid Roy d’Angleterre, lequel fils de Godefroy quatrieíme ,. Angeuin & Comte d’Anjou fut lá source & origine dételles ptetentions : Comme auffi est cuident que tous les aduantagesque les Anglois ont eus fur les François n’ont point esté seulement obtenus par eux , mais par les mesines Roys & Princes yssus de la France , assistez de leurs subjccts ;veu qu’auffi-tost que les Prouìflces prétendues ont esté retirées de leur domination , & que famstance des François leur a manqué , ils onc succombé tout à fait, ou bien n’ont plus osé reuenir en France. Leur Roy a vne souueraine puissance sur sessubiects , & ne prend inuestiture d’aucun. Le ParlementauíTi qui est composé des trois Ordres Sc représente tout le Corps de l’Angleterre, avne souueraine authorité dsordonner , interpréter, annuller & faire tout ce qui concerne le bien de l’Estat. 11 y a d’autres Cours fouueraines séculières pour les affaires tant publiques quepriuées. II y a deux Archeueschcz, ÇantorberyPrimat de tous , & Eureux, qui ont dessous eux vingt-cinq Suffragants Euesques ; celuy de Çantorbery en a vingt-deux ,.& Eureux les trois r.cstans. Est aussi ornée de deux Vniuersitez, Cambrige & Óxfort. ÍAerc enfin AtUs. Ortol. Polyd.

p"loÌS PcuP^eíi^e cette Ifle d’An-O gleterre,nommée Grande Bretagne, estoient auant Iules Cefar grandement sauuages & barbares, vestus depeaux de béstes,allansquelquesvns tous nuds, nonchalans au labourage , ne viuans que de leur chasse & des fruièis des arbres, selon Dion de Ni : ée, juioient entr’eux les femmes communies, au tesirioignage de Cefar ,&cette’ communauté se prattiquoit plus or-di--. ~ " " Rij."-