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VISIONS DE L’INDE

pratique. Je prends ; l’avouerai-je ! je suis presque désarmé par les supplications de ce vieux coquin ; je trouve gentille l’idée de cet escroc qui, jouant de ce sentiment familial si enraciné dans l’Inde, croit la présence et le témoignage de son père, des protections invincibles ; alors je déclare, par lassitude autant que par pitié, l’affaire close ; je me désiste.

À quoi bon insister, d’ailleurs ? mon or doit être maintenant en sûreté… Mais ça ne semble pas satisfaire la police. Le regard du sous-off brille de zèle. Il déclare que son rôle n’est pas fini ; il fouillera l’échoppe du « picturesman », il questionnera les gens de l’hôtel, le « flatman » spécialement…

« C’est bien, allez-vous-en », conclut l’« assistant collector » ; puis se tournant vers l’argousin : « Et vous, revenez demain nous donner le résultat de votre enquête. »

Quand nous ne fûmes plus que tous deux, l’Anglais et moi,

— Vous avez une police diligente, lui dis-je.

L’assistant collector ne répondit rien et sourit.

Entre temps, Rozian avait disparu.

Quand il eut constaté que les deux bandits s’en allaient indemnes avec le mouchoir fascinateur, il accourut derechef et, par respect, il toucha de ses mains mes souliers :