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VISIONS DE L’INDE

hors de la forteresse, et qui, elle, cal la plus grande mosquée de l’Asie. Je ne dis pas la plus belle, car je lui préfère celle d’Omar à Jérusalem. Elle a été aussi bâtie sur un roc. Comme on sent que dans cet espace solennel et découvert pouvaient battre des cœurs de guerriers ! Par trois portails, on peut atteindre la plate-forme de 150 mètres de côté où conduit un magnifique escalier de quarante marches. Par-dessus les issues décorées de cuivre, s’élèvent ces portails si vastes que l’ensemble de l’édifice en serait diminué s’il ne se défendait par l’étendue. De rouges galeries s’allongent plus haut encore, et, bien au delà, s’exaltent des dômes de marbre ; et, au delà de ces dômes, des minarets de marbre, et plus haut encore, des piliers, des coupoles et des pinacles d’or !

C’est l’ascension vers Allah que conseille cette mosquée par son exemple. À côté des fabuleux « gateways », les murs du quadrangle semblent ramper le long de la cour. À chaque coin, une tour octogonale élance son pavillon où la pierre rouge alterne avec le marbre blanc. Une d’entre elles contient les reliques du prophète : de vieux livres, une sandale, un poil de barbe. Au nord-est et au sud-est, de bas piliers supportent des plaques de marbre ; sur l’une est gravée l’hémisphère oriental ; sur l’autre, sont marquées les lignes des heures. Une barre de fer indique par son ombre le temps de la