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VISIONS DE L’INDE

de la terrible fièvre hindoue. Et je repasse en moi-même les événements qui m’ont conduit jusqu’ici.

III

De Bénarès à, Bethléem.

À Paris et a Londres, non pas en virtuose de l’exotisme mais en explorateur de l’inconnu, je fréquentai les bouddhistes et les védantistes ; j’ai donné l’hospitalité à des Sanyasis égarés en Europe, à ces mendiants que l’Inde a divinisés et dont l’esprit et le geste sont en effet armés de prestige. À côté d’eux, avec eux, j’ai prononcé des conférences publiques ; et j’ai cru que la connaissance et la consolation pouvaient être apportées aux hommes inquiets, aux âmes scrutatrices, par les vieilles doctrines qui admettent la réincarnation, proposent la loi de Karma par laquelle chacun reçoit son destin selon ses actes et conseillent comme but le Nirvana. Mais, «ous prétexte de trouver Dieu dans l’homme, ces théosophies dissolvent la personnalité, évaporent la volonté, le caractère et le talent.

Le plus suggestif d’entre eux, un véritable génie, dont l’Amérique s’affola et qui celui-là, du moins.