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VISIONS DE L’INDE

qui traînent derrière eux Hanuman, Nous avons vaincu Rama.

À ces paroles, épouvantée, Sita s’évanouit, et elle ne retrouve le sentiment que pour demander où se trouve le corps de son Seigneur, afin de monter sur le bûcher des funérailles. Elle est bien la parfaite épouse hindoue, fidèle jusqu’à ne pas vouloir survivre à l’époux. Tous se rendent alors sur le champ de bataille où ne reste debout que le bon cocher Sumantra qui pleure sur les ruines de la dynastie. Sita se précipite vers le corps inanimé de son époux, lorsque Valmiki s’avance. Le vieux solitaire console Sita qui sort à peine d’un nouvel évanouissement, en l’assurant que Rama est seulement endormi. Par la puissance de ses conjurations, il va aussi ressusciter cette vaillante milice.

Le quatrième acte renferme un seul tableau. Rama est retourné dans son palais au milieu de la pompe impériale, il est entouré de ses frères, et, sur la requête de Valmiki, ses propres enfants, Lava et Kusha, chantent le poème du Ramayana. Lorsqu’ils en arrivent à l’exil de Sita, le roi se sent tellement ému qu’il donne l’ordre de faire cesser l’hymne. Alors entre Sita, accompagnée de Lakshmana ; elle se prosterne aux pieds de Rama, mais celui-ci reste incorrigible, son scrupule le tient encore. « Tout mon cœur s’élance vers vous, ô Sita,