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LIVRE DEUXIÈME.

de perroquet. Cet oiseau, les ayant vus fouiller la terre, agita ses ailes et poussa des cris effrayants. Le roi et ses soldats furent saisis d’épouvante et tombèrent à la renverse. (Revenus à eux), ils se retirèrent précipitamment.

Dans ce couvent, il y avait un Stoûpa dont la coupole tombait en ruines. Les religieux ayant voulu prendre les richesses (cachées au-dessous du dieu) pour subvenir aux réparations, la terre trembla une seconde fois avec d’horribles mugissements ; de sorte que personne n’osa plus approcher.

Quand le Maître de la loi fut arrivé, les religieux se réunirent et le prièrent tous ensemble d’exposer lui-même les faits anciens (relatifs à ce trésor).

Le Maître de la loi se rendit avec eux devant la statue du dieu et brûla des parfums : « Le prince royal, dit-il, retenu en otage, avait jadis déposé ici de grandes richesses pour qu’elles servissent à des œuvres méritoires. Aujourd’hui, le moment est arrivé d’ouvrir ce trésor et d’en faire l’usage prescrit. Veuillez examiner la sincérité de nos cœurs et suspendre, pendant quelque temps, les effets de votre puissance redoutable. Moi, Hiouen-thsang, je présiderai à l’ouverture du trésor, je pèserai la quantité de richesses qu’il renferme et je remettrai ensuite aux architectes les sommes nécessaires pour qu’ils fassent, avec régularité, les réparations ; je ne souffrirai aucune dépense inutile. Daignez, Seigneur, abaisser vos divins regards et voir la vérité. »

En achevant ces mots, il ordonna à des ouvriers de