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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

Le brahmane préposé à la garde de l’os sacré fut ravi de joie. Il se tourna vers Hiouen-thsang, fit claquer ses doigts et répandit des fleurs. « Maître, s’écria-t-il, ce que vous avez obtenu est extrêmement rare, et montre clairement que vous possédez déjà une portion du Pou-ti (Bôdhi) de l’intelligence.

Il y avait encore d*autres objets de vénération :

1° La tour du crâne, qui avait la forme d’une feuille de lotus ;

2° La prunelle du Bouddha, grosse comme le fruit Naî (de l’âmra), dont l’éclat était si brillant qu’elle rayonnait en dehors de la boite ;

3° Le sam̃ghaṭi (sorte de vêtement) du Bouddha, fait de coton d’une finesse extraordinaire ;

4° Le bâton dix Bouddha, dont les anneaux étaient en fer poli et la hampe en bois de sandal.

Le Maître de la loi obtint la permission d’adorer toutes ces reliques, et d’épancher de son âme attristée tous ses sentiments de respect. À cette occasion, il donna cinquante monnaies d’or, mille monnaies d’argent, quatre bannières en soie, deux pièces de brocart et deux habits complets de religieux. Après quoi, il répandit une grande quantité de fleurs, fit ses salutations d’adieu et sortit

Il apprit, en outre, qu’à vingt li au sud-ouest de la ville Teng-kouang-idiing (Pradiparasmi poura ou Pradipa prabhâ poura ?), il y avait une caverne où avait demeuré le roi des dragons, Kiu-po-lo (Gopâla Nâga râdjâ). Jadis, le Tathâgata, ayant dompté ce dragon, laissa son ombre dans cette caverne.