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LIVRE DEUXIÈME.

Nâgahrada). La cinquantième année après le Nie-pan (le Nirvâṇa) da Bouddha, un disciple de A-nan (d’Ânanda), nommé le vénérable Mo-t’ien-ti-kia (Madhyântika Arhân), convertit le roi des dragons (Nâgarâdjâ). Celui-ci quitta l’étang, bâtit cinq cents Kia-lan {Samghârâmas), et invita 168 sages et les saints à venir y demeurer pour recevoir ses hommages.

Dans la suite des temps, dans la quatre centième année après le Nie-pan (Nirvâṇa) de Jou-laï (du Tathâgata), le roi Kia-ni-sse-kia {Kanichka), à la demande de Hie-tsun (l’Âtchâryya Parçvika), appela tous les saints hommes qui, dans la doctrine exotérique, avaient approfondi les Trois Recueils (Tripitakâ), et dans la science ésotérique, les cinq Traités lumineux (Ou-ming) ; savoir : 1° le Çabdavidyâ ; 2° le Hétouvidyâ ; 3° l’Adhyâtmavidyâ ; 4° Tchikitsavidyâ ; 5° le Çilpasthânavidyâ.

Il en vint quatre cent quatre-vingt-dix-neuf. Avec Chi-yeou (Vasoumitra), ils formèrent une réunion (un concile) de cinq cents sages qui rassemblèrent les écritures des Trois Recueils.

D’abord, ils composèrent, en dix mille çlôkas, le Ou-po-ti-cho-lun (l’Oupadêça çâstra), pour expliquer le Sou-a-lan-thsang ( Soûtrapitaka ) « le Recueil des Soûtras » ; ensuite ils composèrent, en cent mille çlôkas, le PiwX-ye-pi-p’o^ha’lun (Vinaya vîbhâchd çâstra), pour exdiqtier e Pi-naî-ye-Oisang [Vinayapitaka) «le Recueil ie la discipline » ; enfin ils composèrent, en cent mille çlôkas, le A-pi-ta-mo-pi-p’o-cha-lun (Abhidharma vithâ)hd çâstra), pour expliquer le A-pi-ta-mo-thsang (Abhi-