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VIE ET VOYAGES DE HIOUEN-THSANG.

De là il fit cinq cents li au nord-est et arriva au royaume de Chi-lo-fa-si-ti (Çrâvastî). Il a environ six mille li de tour et possède[1] une centaine de couvents où l’on compte plusieurs milliers de religieux qui tous suivent l’école Tching-liang-pou (l’école des Sammitîyas), Du temps du Bouddha, c’était dans la capitale de ce royaume que résidait le roi Po-lo-sse-na (Prasênadjit).

Dans l’intérieur de la ville, on voit encore les ruines antiques du palais de ce roi.

À une petite distance à l’est de la ville, il y a un Stoûpa élevé sur d’anciennes fondations. Ce fut là que le roi Chin-kiun (Prasênadjit) fit construire pour le Bouddha une grande salle de conférences.

Un peu plus loin, il y a encore une tour. C’était là qu’était le Vihâra de la religieuse Po-lo-che-po-ti (Pradjâpatî), tante du Bouddha.

Plus loin, à l’est, il y a une tour élevée sur l’emplacement de l’antique demeure de Sou-ta-to (Soudatta).

À côté de cette maison, il y a un grand Stoûpa. Ce fut là que les (hérétiques) Yang-kia-li-mo-lo (Añgouli-malyas) abjurèrent leurs erreurs.

À cinq ou six li au sud de la ville, on voit le bois Tche-lo-lin (Djêtavana) ; c’était là qu’était le jardin de Ki-kou-to (Anâthapiṇḍika ou Anâthapiṇḍada). Jadis il y avait là un couvent dont il ne reste plus que les ruines.

À droite et à gauche de la porte orientale, on voit

  1. Il y a ici une omission. Suivant la relation originale, c’était dans la capitale, en partie ruinée du temps de notre voyageur, qu’il y avait une centaine de couvents. Cf. Si-yu ki, liv. VI, fol. I.